Le dossier du numéro 20, consacré aux films de Peter Watkins, interroge leur dispositif énonciatif ambivalent, oscillant entre la mise en scène d’un univers d’anticipation politique et des effets de réel associés au style documentaire. En analysant le corpus canonique de ses films de « politique-fiction », de The War Game (1965) à Punishment Park (1970), et son dernier opus qui met en scène les événements de La Commune (1999), nous mettons en évidence la centralité de la parole dans son travail et sa dimension performative, qui concourt à produire un happening pour la caméra. Nous proposons également une analyse de ses « biopics » (Edvard Munch, 1973, et The Freethinker, 1994), reposant sur un large travail de documentation historique, ainsi que de ses projets plus marginaux, que ce soit par leur mode alternatif d’autoproduction, exemplairement avec The Journey (1983-1985), ou par leur forme plus conventionnelle, tel que Privilege (1967).
Remerciements à Scott McDonald.
144 p.
ISBN 978-2-9700668-4-2
Le théâtre performatif et les reportages de « politique-fiction » de Peter Watkins
Mathias Lavin
Prosopopées – visages et paroles dans quelques films de Peter Watkins
Raphaël Oesterlé, Sylvain Portmann
Privilege (Peter Watkins, 1967), ou un Beatle à Nuremberg
Alain Freudiger
Peter Watkins, Edvard Munch et August Strindberg : la matière de la vie
Scott MacDonald
Portrait du cinéaste en arpenteur du monde : The Journey de Peter Watkins et la critique des médias
François Bovier, Cédric Fluckiger
Le langage de l’action politique dans La Commune (Paris, 1871) de Peter Watkins : « selmaire » et utopie
La puissance de l’imaginaire vidéographique sur le militant mao : La démolition du Simplon 12 (L’Echo du Boulevard, 1974)
Carine Bernasconi
Entretien avec Olivier Père
Julien Bono
NIFFF 2011 : Le gore, d’un mode de représentation à son institutionnalisation
Dimitri Marguerat
Extrait d’un entretien filmé de Marlène Belilos réalisé et retranscrit par Dimitri Marguerat, Lausanne le 9 septembre 2011